Nair Suma, Atreya R Mihir, Kathrikolly Thejas, Kamath Asha, Mamidipudi S Vidyasagar
Contexte et objectifs : La survie au cancer du sein est peu abordée en Inde en raison d'un suivi inadéquat, du manque d'activités de dépistage organisées et d'un système incomplet d'enregistrement des décès. Cette étude analyse les facteurs spécifiques affectant la survie au cancer du sein dans un hôpital de soins tertiaires. Méthodes : Il s'agissait d'une analyse rétrospective sur cinq ans d'une cohorte de patientes atteintes d'un cancer du sein qui ont fréquenté un hôpital de soins tertiaires dans le sud de l'Inde. Les dossiers médicaux de 112 femmes remplissant les critères d'inclusion ont été examinés. Le statut socio-économique (SES), l'âge à la ménarche, les antécédents familiaux de cancer du sein, la stadification de la maladie selon les critères TNM (métastase ganglionnaire tumorale) et la modalité de traitement étaient quelques-unes des variables prises en compte pour estimer le rapport de risque à l'aide de l'analyse de régression de Cox. La probabilité de survie a été analysée à l'aide de la régression de Kaplan-Meier et de la régression directe de Wald Cox. Résultats : Les femmes de l'étude étaient majoritairement (68 %) issues des couches socio-économiques inférieures, plus de la moitié (57 %) ayant moins de 50 ans. Français Soixante-douze pour cent d'entre elles présentaient une extension locale de la maladie tandis que 13 % présentaient des signes de métastases à distance. Le taux de survie moyen global était de 53,7 mois (IC à 95 % 51,6, 55,9). Le stade au moment du diagnostic (métastases à distance) (RR 5,11, IC à 95 % 1,599 - 16,334, p < 0,05) et l'âge à la ménarche (< 14 ans) (RR 2,866, IC à 95 % (1,175 - 6,990), p < 0,05) se sont avérés avoir un impact significatif sur le résultat. Le taux de mortalité signalé parmi la population étudiée était de 27,7 %. Conclusion : Cette étude montre une survie globale prometteuse de la maladie à 5 ans où le stade au moment du diagnostic s'est avéré être un prédicteur important. Une sensibilisation accrue à la détection précoce associée à un programme de dépistage organisé coordonné avec les installations de traitement existantes pourrait contribuer grandement à améliorer la charge de mortalité due au cancer du sein dans le pays.