Alehegn Bishaw Geremew, Abebaw Addis Gelagay, Telake Azale
Contexte : Le dépistage préalable du cancer du col de l'utérus est l'une des stratégies de prévention du cancer du col de l'utérus. Le service de dépistage de l'hôpital général de Finote Selam a démarré en avril 2016, mais il n'existe aucune preuve de la mise en œuvre du dépistage du cancer du col de l'utérus dans la zone d'étude. Il est donc essentiel de déterminer le taux de mise en œuvre du dépistage pour l'efficacité du programme.
Objectifs : Le but de cette étude était d’évaluer le recours au dépistage préalable du cancer du col de l’utérus et les facteurs associés chez les femmes âgées de 30 à 49 ans à Finote Selam, dans le nord-ouest de l’Éthiopie.
Méthodes : Une étude transversale communautaire a été menée du 30 mars 2017 au 15 avril 2017 auprès de 1152 participants. Une technique d'échantillonnage en grappes a été utilisée pour obtenir la taille d'échantillon souhaitée. Les données ont été saisies dans Epi-Info version 7 et exportées vers SPSS version 20 pour analyse. Un modèle de régression logistique binaire a été adapté pour identifier les facteurs associés à la participation au dépistage préalable du cancer du col de l'utérus. Le rapport de cotes avec un intervalle de confiance de 95 % a été utilisé pour identifier la force et la direction de l'association entre le résultat et les covariables.
Résultats : Dans cette étude, un total de 1137 femmes sur 1152 âgées de 30 à 49 ans ont participé, ce qui représente un taux de réponse de 98,7 %. Le taux de participation au dépistage préalable du cancer du col de l'utérus était de 34 (3 %) avec un IC à 95 % de 2 à 4,2.
Français Dans le modèle final d'analyse, les femmes ayant ≥ 5 antécédents de grossesse étaient 80 % (AOR = 0,2, IC à 95 % : 0,004-0,7) moins susceptibles que celles n'ayant aucun antécédent de grossesse d'avoir recours au service de dépistage. Les participantes ayant des antécédents de maladie sexuellement transmissible étaient 12 (AOR = 12, IC à 95 % : 4,3-24) fois plus susceptibles de recourir au service de dépistage par rapport à celles n'ayant aucun antécédent de maladie sexuellement transmissible. Les femmes qui étaient sensibilisées au dépistage préalable du cancer du col de l'utérus étaient 16 (AOR = 16, IC à 95 % : 1,5-18) fois plus susceptibles de recourir au service de dépistage par rapport à celles qui n'en étaient pas sensibilisées.
Conclusion et recommandation : Le recours au dépistage préalable du cancer du col de l'utérus est faible dans la zone d'étude. Les femmes ayant des antécédents de grossesse ≥ 5 sont négativement associées au recours au dépistage et les antécédents de maladies sexuellement transmissibles, la connaissance du service de dépistage et une attitude favorable à l'égard du dépistage sont positivement associées au recours au dépistage préalable du cancer du col de l'utérus. Il est nécessaire de fournir aux femmes des informations sur le dépistage du cancer du col de l'utérus et la disponibilité des services près de chez elles.